Back to the Grenadines!

GPS Bequia 13, -61.216667

Mathilde et Baptiste sur Lam!

La semaine dernière, j’ai passé une entrevue dans une clinique. Réponse la semaine prochaine, nous croisons les doigts. Du coup, en attendant, nous sommes descendus aux Grenadines, pour profiter de ce temps pour goûter aux charmes de cette fin d’été. Les Grenadines sont par ailleurs remarquablement épargnées par les cyclones et autres manifestations tropicales, alors cela nous repose des deux dernières ondées auxquelles nous avons eu  affaire en Martinique.

Début de semaine occupé avant le départ, cependant. Nous avons effectivement étrenné notre formule « Une journée en mer sur Lam ». Lundi, c’est une ancienne collègue de Ben, Myriam, qui est venue avec son conjoint, Patrick. Super belle journée, déjeuner créole traditionnel, beau soleil et baignade à gogo. Nous avons même visité avec eux une grotte près de l’anse noire qui abritait des centaines de chauve-souris ! Il fallait voir le sourire de petite fille de Myriam lorsqu’elle tenait la barre… Surtout, les enfants ont adoré toute l’attention qu’ils ont reçue de la part de futurs grand-parents en manque de bidous ! Le lendemain, c’était au tour de Mathilde et Baptiste. Nous avons rencontré ce petit couple sur un ponton du Marin où nous étions amarrés. Un soir, ils s’étaient assis au bout du quai à côté de Lam, et ont commencé à nous poser quelques questions sur la vie en bateau. Il semble que la machine à rêves fonctionne pour eux aussi ! Nous avions donc passé le début de soirée à placoter et évoquer des détails techniques (pour les mecs) et des anecdotes familiales (pour les filles). Bref, de fil en aiguille, nous leur avons parlé de cette formule que nous organisions et l’idée les tentait visiblement. Résultat, mardi matin, décollage de Grande Anse pour une chouette journée en mer. Là aussi, bonne voile, déjeuner de crevettes au lait de coco et curry, snorkelling à gogo… À grande anse, nous retrouvons au mouillage notre ami JB avec sa blonde et leur grand fils, rencontrés sur le quai au Marin. On va prendre l’apéro chez eux et on repart dans des discussions passionnantes autour du bateau.

Nous hésitions à partir pour les Grenadines le soir-même comme prévu, étant assez fatigués. Mais après l’apéro chez JB, nous décidons que nous lèverons l’ancre le lendemain. À 5h30, on largue les amarres, direction Bequia (prononcer « Bekoué »). Navigation plate, faute de vent : on doit presque tout faire au moteur ! Mais une belle surprise nous attend juste avant Saint Vincent : des dauphins chassent au loin et ils ont certainement entendu les cris de joie des enfants, car ils rappliquent à toute vitesse autour de Lam ! C’est la fête à bord, on se secoue du marasme de la journée pour admirer les corps fuselés qui nagent gracieusement autour de nous. Ils nous accompagneront ainsi une bonne demi heure, avant de repartir chasser de gros poissons qu’on voit parfois sauter hors de l’eau pour échapper à leurs rudes prédateurs. Mouillage de nuit dans la baie de Bequia. Au matin, nous allons faire la douane en ville. Nous adorons Port Elisabeth. Ses maisons colorées en bois, ses habitants souriants, les petites ruelles presque dépourvues de voitures. Cela ressemble un peu aux Saintes, en plus décontracté, en plus sauvage. Nous affectionnons tout particulièrement un petit café (The Gingerbread cafe) au bord de l’eau, qui abrite un immense résinier de plus de 10 mètres de diamètre et qui offre une ombre bienvenue par ces chaleurs… C’est notre endroit préféré pour prendre crèmes glacées et café noir le matin. Nous allons faire un tour au marché aux fruits et légumes. Ici, le système est très communautaire : je suis allée prendre mes denrées à chaque étal, j’ai payé en une seule fois, et ils se répartissent l’argent entre eux après ! En revanche, la facture est salée, puisque j’ai payé plus du double du prix que je paie habituellement en Martinique… Mais aux Grenadines, la vie est assez hors de prix (enfin, la bouffe, surtout, pas la bière ni le rhum !). Derrière le marché, les enfants regardent une scène atroce, fascinés. Les pêcheurs du coin ont ramené quelques tortues. Apparemment, ici, elles ne sont pas protégées. L’une d’elles est déjà coupées en morceaux qui sont ensuite triés et partagés entre les pêcheurs. Mais une tortue d’une taille honorable gît sur le bord de la jetée, à moitié égorgée. C’est un crève cœur de la voir, dépecée à demi vivante, parce que son cœur bat encore, ses organes internes découverts de façon presque obsène. Les enfants regardent le tout, visiblement émus mais très intéressés. On en profite pour faire une petite leçon d’anatomie : voici le foie, là les poumons, les intestins, etc. On se rend compte que les pêcheurs récupèrent absolument tout de la bête, et exploitent le moindre morceau. Les gens ne sont pas riches, ici, et la tortue doit probablement être une excellente source de protéine, qui doit être bienvenue compte tenu du prix de la viande…

(Visited 39 times, 1 visits today)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.