Écol’eau

Ben et le chevreau

Ben et le chevreau

Et si nous continuions dans la veine écolo, suite au dernier post ? Parce qu’après tout, l’eau sur un bateau est aussi précieuse que le vent ou la nourriture. On ne peut s’en passer, et s’il est vrai qu’elle tombe du ciel, il n’est pas toujours simple de s’en procurer. On apprend donc à l’économiser, et à la produire en temps voulu.

Sur Lam, ce sont l’énergie solaire et le vent qui nous permettent d’accéder à de l’eau potable de super qualité. Grâce à ces ressources renouvelables, on est fiers de dire que le désalinisateur installé dès l’achat de Lam nous permet de couvrir l’intégralité de nos besoins en eau. Naturellement, si le temps était moins ensoleillé que dans les Caraïbes, on aurait quelques soucis.. Mais pour l’instant, ça fait la job !

Petit retour en arrière sur un bateau copain croisé il y a quelques semaines à Sainte Anne. Petit couple avec deux enfants, ils ont déjà vécu des années sur un bateau, et ils viennent de repartir après un séjour à terre pour remplir les caisses de bord. Sur le plancher des vaches, ils ont choisi de bosser utile pour gagner leur vie. Rachetant de vieilles maisons en mauvais état, lui les rénovait entièrement pendant qu’elle avait un travail à l’extérieur. Soit, me direz-vous. Sauf que ce couple vert mettait les bouchées double afin de rendre leurs maisons écolos ! Tout y passait. Depuis les toilettes sèches fournissant un compost supersonique pour le jardin, jusqu’aux bassins jonchés de plantes aquatiques filtrant l’eau de pluie récupérée. Murs végétaux, panneaux solaires, isolation des murs… Ils n’oubliaient rien dans l’équation écologique qui transformait chaque demeure en bastion de l’avant garde verte qu’ils défendaient. Et leurs maisons se sont vendues comme des petits pains !!

Autre petit exemple : nos amis du bateau Planète Océan : Stéphanie et Olivier. Ce couple dans la quarantaine a quitté Bordeaux il y a 2 ans (je crois) avec leurs deux marmousets de 6 et 4 ans. Mais avant de laisser leur maison, ils avaient eu le temps de se mettre au vert à leur manière. Profitant du tram local, ils avaient abandonné leur voiture. Compost oblige, ils recyclaient tous leurs déchets organiques et en nourrissait le jardin, etc.

La conscience écologique se répand comme l’eau de pluie sur un jardin asséché. Elle fait des émules chaque jour et gagne les gens qui y voient un moyen de se prendre par la peau du cou pour secouer un peu le monde. Il paraît qu’on emprunte la terre à nos enfants. Faisons donc en sorte de la leur rendre avec les intérêts. Avant de repartir, Stéphanie m’a donné un magazine dont elle m’avait parlé. Cette publication, Kaisen, met en avant les initiatives qui essaiment sur la planète histoire de la rendre un peu plus habitable chaque jour, ainsi que le mentionne leur site internet : « une majorité grandissante d’entre nous aspire à découvrir des initiatives positives, constructives, humanistes, écologiques, créatives, audacieuses…” . Le numéro de décembre dernier était consacré à cette ressource indispensable et si maltraitée pourtant qu’est l’eau.

Ça m’a ramené en arrière, à l’époque où nous vivions à Montréal. À cette province du Québec où l’eau est encore gratuite, en raison du petit million de lacs qui en habitent le territoire. Je me souviens de ces grand-mères un peu maniaques qui arrosaient scrupuleusement un bout de trottoir pour nettoyer la devanture de leur maison… De ce sport national, le printemps arrivant, qu’était le nettoyage rituel de la voiture avec des centaines de litres d’eau. De ces conduites d’eau qui, invariablement chaque hiver, explosaient en raison de leur âge avancé et du gel, laissant se répandre sur la chaussée des centaines de milliers de litres… Mais je crois que, même si le fait de ne pas payer l’eau n’aide pas à prendre conscience de son importance, les pays qui ont un accès relativement facile à l’eau potable, qu’il y ait un tarif à payer pour le consommateur ou non, ont un mal fou à se rendre compte de la valeur de l’eau. Cette ressource, nous précise le magazine, a été jugée « droit humain fondamental » par l’ONU en 2010. Petit détail de taille, puisque ce droit côtoie joyeusement celui de la liberté d’expression et tant d’autres si nécessaires. Et pourtant, ce sont toujours, selon l’article, 34,000 personnes qui meurent chaque jour faute d’un accès à de l’eau potable. De quoi faire réfléchir avant de lancer le bon bain que l’on comptait se faire comme chaque semaine, ou avant de lancer l’arrosage automatique de la pelouse par temps caniculaire…

 

Alors le remède, parce qu’il ne s’agit pas une fois de plus de ruminer misérablement sur notre impuissance et le côté déprimant de cette vie folle. Voici  quelques trucs écolos qui nous ont inspirés. À vous de nous écrire pour nous raconter quels sont les vôtres ! Simplement parce que, très souvent, on manque d’idées pour mettre en marche la machine à changer, alors que le partage, en la matière, s’avère souvent salutaire !

 

Pour économiser l’eau

Sur Lam, on a des pompes à pied pour accéder à l’eau potable, réduisant ainsi le débit drastiquement. Mais à terre, il existe des filtres à fixer dans les robinets et qui offrent des économies substantielles quant au débit.

À terre, éviter les bains, et éteindre la douche au moment du savonnage. Idem pour le brossage des dents

Dans le jardin, planter du trèfle à la place de l’herbe, parce que c’est plus résistant à la chaleur et bien moins gourmand en eau.

 

Pour limiter les déchets

Choisir des aliments peu emballés, ou alors dans des emballages biodégradables ou, au pire, recyclables

Acheter en grosses quantités, et conserver les aliments secs dans des boîtes hermétiques

Consommer moins !

Faire du compost pour les matières organiques (ça se fait même en appart, avec le vermicompost ! Les québécois étaient pas mal pros dans ce domaine)

Recycler tout ce qu’il est possible de recycler

Choisir de faire réparer le plus souvent possible au lieu de jeter et de racheter

 

Pour la santé, la nôtre et celle de la terre

Consommer local dès que cela est possible

Acheter bio quand cela tient dans le budget et que c’est possible

Faire un potager !

Cuisiner soi-même ! Les plats cuisinés sont souvent hors de prix, et on ne sait pas ce que l’on achète (du boeuf, ou du cheval ??). Cuisiner bio, pour limiter la viande : meilleur pour la santé, et super écologique (économies d’eau, de grains qui pourraient nourrir des personnes au lieu de vaches, de poulets ou de cochons). Il existe des milliers de recettes délicieuses qui sont végétariennes et qui sentent bon la santé

 

Et puis on peut aussi imaginer des tas d’autres initiatives. Celle que j’aimerais bien mettre en place : installer un vélo stationnaire à la maison, et y fixer un système qui permettrait de convertir l’énergie dégagée par le pédalage pour alimenter la maison en électricité ! Comme ça, on règle deux problèmes en un : moins d’obésité et de problèmes cardio-vasculaires, et la production d’une énergie super verte !

 

 

Pour terminer, sachez que Pierre Rhabi a bien inspiré les instigateurs de cette publication. Et si le sujet vous intéresse, je vous invite à faire un tour du côté de Kaizen (http://kaizen-magazine.com/), ou bien sur le site Colibris, fondé par Pierre Rhabi (.

Allez, je ne résiste pas à l’envie de vous citer la petite histoire qui est à l’origine du nom de ce mouvement et qui est racontée sur le site internet de Colibris (http://www.colibris-lemouvement.org/):

 

La légende du Colibri

Initialement appelé Mouvement pour la Terre et l’Humanisme, Colibris tire son nom d’une légende amérindienne, racontée par Pierre Rabhi :

 

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »

 

Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça m’énergise de savoir que des colibris sont si porteurs d’espoir, ça me donne envie d’aller éteindre les feux…

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