Je sais, je ne vais pas me faire des copains… Je sais, le COVID est un virus qui tue, et qui continue de tuer. Je sais, on ne peut décemment pas se réjouir qu’il se soit incrusté sur la planète. Et je déplore d’emblée toutes les personnes qu’il a emportées dans son sillage. Et pourtant… J’ai envie de voir le verre à moitié plein. C’est dans ma nature. J’ai envie de vous emmener faire un petit tour dans le pays des « et si », histoire de voir s’il n’existe pas une autre manière de considérer les choses…
Et si le covid était une bénédiction déguisée ? Après tout, avec les différents confinements, on a vu des espèces d’insectes se remettre à pulluler, celles précisément que la pollution générée par nos activités avaient presque fait disparaître… Pensez également à la qualité de silence dont nous avons bénéficié durant plusieurs semaines lors du premier confinement : avez-vous eu le souvenir d’un tel repos pour les oreilles ? Même le ciel, habituellement strié par les avions, était d’un bleu imperturbable…
Et si le covid nous permettait d’être plus élevés ? Après tout, le télétravail, les confinements nous ont obligés à faire une chose que beaucoup n’ont jamais fait de leur vie : rester tranquille à la maison, et avoir du temps pour réfléchir, se poser, lire… Envisager la vie sous une autre forme ? Une activité professionnelle qui nourrirait davantage notre besoin d’accomplissement ? Pascal l’a bien écrit : « Tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. » Tout est dit. Du coup, prochaine étape : acheter mon dernier bouquin qui vise à accompagner ceux qui veulent réaliser leurs rêves, et foncer ! J
Et si le covid nous apprenait à voir ce qui compte ? Après tout, nous avions pris pour acquis tant de choses qui s’avèrent indispensables… Le fait de pouvoir circuler librement dans la rue et à toute heure. Les couvre-feux successifs sont venus nous le rappeler… Le fait de pouvoir passer une journée en respirant facilement. L’air est plus difficile à trouver à travers un masque… L’activité primordiale de toutes ces personnes dédiées en sourdine à notre bien-être : les professeurs, le personnel soignant, les éboueurs, les routiers… Toutes ces personnes dévalorisées dans l’échelle sociale, bien souvent… J’ai appris à cultiver le plus grand respect pour les enseignants quand il s’est agi pour moi d’enseigner à mes enfants sur le bateau. Et de nombreux parents l’ont appris, à l’occasion du covid !
Et si le covid était un vecteur de changement radical ? Après tout, il a tant bouleversé les vies, le fonctionnement des sociétés et des économies, la politique, qu’il a rebattu toutes les cartes d’emblée… Il sera difficile de repartir sur des bases semblables à celles de l’ancien monde. Force est de constater qu’une fois de plus l’adage se vérifie : « tu mues ou tu meurs ». Nous devons aujourd’hui repenser les choses, orienter nos activités vers des professions qui ont du sens, une écologie omniprésente dans tous les plans d’avenir pour construire le nouveau monde, le respect de l’autre, de la différence…
Je suis une grande rêveuse, et cela n’est pas prêt de s’arrêter. J’ai donc envie, besoin, de rêver que le monde post covid sera bien plus éveillé spirituellement, et qu’il saura se repenser en plus grand, en plus sage et en plus beau. Merci covid.